Pourquoi vous devez fuir le secteur (para)pétrolier

L’OPEP a décidé de maintenir ses quotas de production sous l’impulsion de l’Arabie Saoudite, faisant plonger le prix du Brent à 71,5 dollars. La guerre pour les parts de marché semble engagée avec le pétrole de schiste américain, une très mauvaise nouvelle pour le secteur.

Suroffre mais pas de baisse de la production

L’OPEP est consciente que le marché pétrolier est actuellement surapprovisionné avec la hausse de la production aux États-Unis (+80% depuis 2008), le ralentissement de l’économie chinoise et la relance de l’activité en Libye, en Iran et en Iraq. Cependant, les membres les plus influents de l’OPEP estiment que la suroffre n’est pas due aux pays de l’organisation. L’Arabie Saoudite abandonne ainsi son rôle historique de balancier pour défendre ses parts de marché.

Détruire le pétrole de schiste

Selon le vice-président du groupe pétrolier russe Loukoil, l’objectif de l’OPEP est de provoquer l’effondrement de l’industrie du pétrole de schiste à l’image de 1986. À l’époque, l’Arabie Saoudite avait rouvert les vannes pétrolières afin de défendre ses parts de marché faisant plonger le prix de 67% à un peu plus de 10 dollars le baril. Aux États-Unis, les investissements avaient plongé et la production avait baissé de 1986 à 2008.

Le parapétrolier en première ligne

Les majors pétrolières sont évidemment affectées par la chute du prix du brut voyant leur rentabilité fondre. Cependant, elles peuvent partiellement en neutraliser l’impact sur leur trésorerie en réduisant leurs investissements, affectant directement les sociétés parapétrolières. Ces dernières souffrent également d’un renforcement de la concurrence consécutif à la baisse de la demande. Le secteur parapétrolier apparait ainsi être la principale victime de la stratégie de l’Arabie Saoudite avec évidemment le pétrole de schiste américain où de nombreux (plus petits) acteurs sont très endettés.

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