Les contribuables britanniques ont perdu 1 milliard de livres lors de la vente de Royal Mail

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Une commission parlementaire britannique a accusé vendredi le gouvernement de David Cameron d’avoir bradé le groupe postal Royal Mail, faisant perdre un milliard de livres (environ 1,25 milliard d’euros) aux contribuables lors de sa privatisation l’an dernier.

“Le gouvernement ne peut pas balayer avec insouciance comme étant des futilités les inquiétudes de notre commission au sujet du faible prix d’introduction (en Bourse) de cet actif public primordial, qui a coûté au contribuable environ un milliard de livres”, a dénoncé le président de cette commission, Adrian Bailey.

“C’était la privatisation la plus importante depuis des années. Nous pensons que la peur de l’échec et des conseils de mauvaise qualité ont entraîné une sous-estimation significative de la demande pour les actions Royal Mail”, a poursuivi le président du “Business Select Committee”.

En avril, la Cour des comptes britannique (NAO) avait déjà accusé le gouvernement britannique de ne pas avoir vendu ses titres Royal Mail assez cher. Ces accusations de la part de la NAO et maintenant du “Business Select Committee” vont dans le sens de celles des syndicats et de l’opposition travailliste, qui jugent que le gouvernement a “bradé” Royal Mail, ce qui a permis à certains investisseurs de revendre leurs titres très rapidement en empochant au passage de belles plus-values.

Cédées à 330 pences, les actions Royal Mail sont montées jusqu’à 618 pences et valent désormais autour de 475 pences. Royal Mail a été introduit en Bourse mi-octobre dans le cadre de la plus importante privatisation dans le pays depuis la grande vague de l’époque Thatcher et Major.

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