Gold Fields

L’action a gagné plus de 25% depuis le début du mois, mais à 1,3 fois la valeur comptable, la valorisation est toujours raisonnable.

Avec huit actifs opérationnels répartis sur quatre pays et trois continents, Gold Fields (GFI) est le septième producteur d’or mondial par la taille. Et si le groupe a ses racines en Afrique du Sud, South Deep est la seule mine sud-africaine demeurée en son portefeuille depuis la scission de Sibanye Gold. South Deep était déficitaire jusqu’il y a peu, et son objectif est d’atteindre l’équilibre financier d’ici la fin de l’exercice. Ses réserves considérables (40 millions d’onces) en sont le principal atout. Au cours de l’exercice écoulé, GFI a produit 2,2 millions d’onces d’or à un coût de production total d’un peu plus de 1000 USD. Le groupe a également enregistré des cash-flows nets de 123 millions USD. Sans tenir compte de South Deep, le coût de production total serait nettement inférieur – 944 USD – et les cash-flows réalisés, plus élevés: 334 millions USD. Près de la moitié de la production du groupe provient des mines australiennes. Suivent le Ghana, avec environ 30%, et le Pérou, avec les 14%. South Deep n’a pas dépassé 10% de la production totale l’an dernier. La production y augmentera de 30% cette année, mais cela ne suffira pas pour compenser le recul attendu de la production des autres mines. La production sera donc en légère baisse sur base annuelle: elle devrait s’établir entre 2,05 et 2,1 millions d’onces. Le coût de production total sera compris entre 1035 et 1045 USD l’once. Au premier trimestre, il s’était établi à 986 USD. C’était 15% de moins qu’au cours de la même période, il y a un an, mais nettement au-dessus de la moyenne du secteur, de 836 USD au premier trimestre. Les chiffres de production du premier trimestre sont parfaitement conformes aux attentes. La production de GFI a progressé de 3% sur base annuelle, à 515.000 onces.

Récemment, le groupe a fait part de son intérêt pour la mine d’or d’Iduapriem au Ghana. Cette mine appartenant à AngloGold Ashanti jouxte en effet la mine de Tarkwa, propriété de GFI, qui se ferait fort de réduire les coûts en combinant les deux mines. Rien ne dit cependant que les deux parties parviendront à un accord. Le groupe étudie également d’éventuelles acquisitions au Mali, au Burkina Faso et au Sénégal. GFI dispose encore de marges de manoeuvre financières (ligne de crédit) pour ce faire, même si l’objectif est de poursuivre la réduction de la dette. Celle-ci est retombée à 1,23milliard USD au terme du premier trimestre, soit environ 1,2fois les cash-flows opérationnels (EBITDA) de l’an dernier. GFI veut la ramener à une fois l’EBITDA pour la fin de l’année. Cette année, 148millions USD ont déjà été remboursés anticipativement. Le mois dernier, un emprunt existant venant à échéance en mars 2017 a été refinancé et prolongé jusqu’en 2019. GFI a également récolté 2,3milliards de rands sud-africains (ZAR), soit 150millions USD, via un placement privé. Ces actions supplémentaires ont entraîné une dilution d’environ 5% pour les actionnaires existants.

Conclusion

Malgré une hausse de près de 70% depuis le début de l’année, Gold Fields est en retard par rapport au secteur. Les attentes légèrement décevantes et les coûts de production relativement élevés peuvent expliquer cette différence. Pourtant, l’action a gagné plus de 25% depuis le début du mois. À 1,3fois la valeur comptable, la valorisation est toujours raisonnable.

Conseil : digne d’achat

Risque : élevé

Rating : 1C

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