1.000 “prépensions” chez Proximus ? Un scénario peu probable…

Dominique Leroy © Belga

L’opérateur aurait mis sur la table un plan de départ pour son personnel âgé de 58 ans et plus. “L’espoir fait vivre”, pointe un syndicaliste.

Proximus plancherait sur un plan de départ pour ses employés âgés de 58 ans et plus, révèle La Libre ce vendredi matin. La formule aurait été déposée sur la table du gouvernement fédéral. Elle concernerait 1.000 personnes. Chez Proximus, on ne confirme pas l’information: “Plusieurs scénarios sont à l’étude pour contrôler nos coûts salariaux”, indique l’entreprise.

Départ anticipé avec 75 % de salaire garanti

Côté syndical, on confirme que des discussions sont en cours sur le sujet. Mais jusqu’à présent, elles n’ont pas abouti. Un plan de départ concernant les 56 ans et plus a récemment été déposé en commission paritaire, nous indique Luc Gouppy, permanent syndical pour la CSC-Transcom. Ce plan prévoyait de proposer au personnel en reconversion soit une réaffectation dans une autre fonction, soit un départ anticipé avec 75 % de salaire garanti jusqu’à la pension. “Nous avions marqué notre accord de principe sur cette proposition, mais nous n’avons jamais eu l’occasion d’en discuter les modalités. Le projet a en effet été retiré.”

D’après le syndicaliste, la direction a demandé au gouvernement si le personnel en question pouvait bénéficier d’une valorisation du temps passé en “départ anticipé” pour le calcul de leur pension. La réponse négative du gouvernement a enterré ce plan. Faute d’une valorisation de ces années dans le calcul de la pension, le plan aurait en effet été beaucoup moins attractif et les volontaires ne se seraient probablement pas bousculés au portillon.

La semaine dernière, un projet de plan de départ, cette fois destiné aux 58 ans et plus, a été évoqué en commission paritaire, poursuit Luc Gouppy. Mais les modalités n’en ont pas été dévoilées. Faute d’un accord pour les 56+, l’entreprise espère-t-elle obtenir un accord du gouvernement pour les 58+ ? “L’espoir fait vivre”, pointe Luc Gouppy.

Coûts salariaux

Difficile d’imaginer que le gouvernement de Charles Michel (MR) offre un coup de pouce à Proximus pour l’aider à mettre à la retraite anticipée une partie de son personnel, sur le dos du contribuable. Après avoir notamment augmenté l’âge légal de départ à la retraite, ce serait un retournement assez spectaculaire.

Reste que Proximus cherche des solutions pour résoudre une équation compliquée : dans le secteur concurrentiel des télécoms, l’entreprise affiche des coûts du personnel nettement plus élevés que ceux de ses concurrents. Ils sont quasiment deux fois plus importants que chez Telenet par exemple.

Depuis son arrivée à la tête de l’ex-Belgacom, Dominique Leroy n’a jamais fait mystère de son ambition de réduire progressivement les coûts salariaux de l’entreprise. Mais elle a toujours indiqué vouloir éviter à tout prix un plan social. “Pour éviter un scénario à la Delhaize, nous devons agir maintenant”, lâchait la CEO en juin 2014 dans Trends-Tendances. Visiblement, les solutions concrètes peinent à émerger.

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