La vice-présidente de la BEI, mise en examen dans un scandale de détournement de fonds, démissionne

© Reuters

La vice-présidente de la Banque européenne d’investissement, l’espagnole Magdalena Alvarez, mise en examen dans un scandale de détournement de fonds, a annoncé mercredi sa démission, assurant n’avoir “aucun doute que la lumière sera faite sur son innocence”.

“La juge dit expressément que je n’ai rien à voir avec le mauvais usage de l’argent public”, a-t-elle déclaré sur la radio Cadena Ser, et “cela sera prouvé”. “Je n’ai absolument aucun doute que la lumière sera faite sur mon innocence, à un niveau ou un autre de la procédure judiciaire”, a assuré l’ex-ministre socialiste de l’Equipement de 2004 à 2009, entrée ensuite à la BEI, bras financier de l’Union européenne.

Magdalena Alvarez avait été mise en examen, le 2 juillet 2013, avec une vingtaine d’autres personnes, pour “détournement et malversation” dans le cadre de ses fonctions de conseillère économique et financière du gouvernement d’Andalousie, dans le sud de l’Espagne, entre 1994 et 2004. Elle est soupçonnée d’avoir été “promoteur, avec d’autres, du processus illégal d’octroi d’aides sociales” par le gouvernement régional durant les années 2001-2011 par l’intermédiaire de la création d’un fonds régional.

Le Parti populaire (PP), de droite, du chef du gouvernement Mariano Rajoy avait demandé sa démission ces derniers mois, tandis que le ministre de l’Economie Luis de Guindos l’avait appelée à la “responsabilité”.

“Je ne démissionne pas parce que je suis mise en examen, je démissionne parce que M. De Guindos et M. Rajoy ont sûrement quelqu’un d’autre qu’ils veulent mettre à ma place”, a-t-elle encore estimé, avant d’ajouter: “je m’en vais, je laisse la place pour quelqu’un d’autre et j’espère que quand mon innocence sera prouvée, la même virulence qu’a le PP pour que je m’en aille, il l’ait aussi pour que je revienne”.

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