Baisse d’octroi des crédits hypothécaires

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Si les taux d’intérêt sont au plus bas, il n’en demeure pas plus facile d’obtenir un crédit hypothécaire aujourd’hui.

Epinglons, parmi les tendances du marché des crédits hypothécaires révélées récemment par le bureau de conseil indépendant Immotheker, une politique d’octroi de crédits plus stricte depuis la crise financière, la poursuite de la réduction de l’échéance des emprunts par les banques depuis 2011 et une sensible augmentation de l’apport propre des emprunteurs. Ainsi, constate Immotheker, les crédits hypothécaires octroyés ont baissé au premier trimestre 2014 par rapport à 2006 (achats : -11 % ; nouvelles constructions : -50 % ; achats suivis d’une rénovation : -45 % ; toutes catégories confondues : -25 %). Quelques points d’attention pour les candidats-emprunteurs. Taux assortis de ristournes Rappelons aux candidats-emprunteurs de ne pas se fier aux tarifs publiés. La plupart des banques publient en effet des taux d’intérêt officiels et octroient ensuite des ristournes en fonction, notamment, de l’évolution du coût de l’argent qu’elles prêtent. Si elles affichaient les tarifs tels qu’ils sont effectivement octroyés, leur marge bénéficiaire s’en verrait sérieusement affectée. La vigilance s’impose toutefois si l’acte hypothécaire précise – souvent dans les petits caractères – que l’achat de produits secondaires (assurance incendie ou de solde restant dû) est une condition à l’obtention du taux le plus intéressant. L’amende infligée en cas de non-respect de cette condition est lourde. Priviliégier un taux (semi-)fixe En principe est associé à la formule variable un taux d’intérêt inférieur à celui de la formule fixe. Les emprunts à taux variable annuellement ou triannuellement semblent donc les plus intéressants. Cela dit, les emprunts à taux fixe ont l’avantage d’offrir une certitude absolue quant au montant à rembourser. Vu en outre les taux historiquement faibles actuellement, le choix d’un crédit hypothécaire associé à un taux (semi-)fixe semble plus judicieux. Comme John Romain (Immotheker) l’explique, “si vous optez aujourd’hui pour un taux révisable annuellement, vous paierez une plus grande marge bénéficiaire à la banque car la probabilité que le coût des intérêts pour la banque augmente progressivement ou sensiblement est plus grande que la probabilité d’une baisse ultérieure. En effet, les revenus d’intérêts pour l’épargnant ou l’investisseur et donc le coût des intérêts pour les banques est à son plus faible niveau historique.” Le taux semi-fixe associé à la formule accordéon est également une option très valable. Longue échéance, épargne plus importante Le choix de l’échéance dépend bien sûr du niveau de vie que l’emprunteur souhaite maintenir. L’emprunt de long terme (25 ou 30 ans) présente des avantages comme des inconvénients, développe John Romain : “Il faut tenir compte des intérêts, qui seront plus élevés à mesure que l’échéance s’éloigne. Dans la mesure où les taux sont très faibles, le taux fixe est plus élevé à mesure que la durée augmente. En outre, l’assurance de solde restant dû pour les échéances plus longues coûte nettement plus cher.” Cela dit, “historiquement, un emprunt est encore bon marché aujourd’hui et si vous étalez le remboursement sur une plus longue période, vous rembourserez chaque mois un montant inférieur. Plus la durée de l’emprunt est longue, plus vous pourrez épargner en parallèle.” A noter cependant que la Banque nationale a sommé les banques de réduire l’échéance des emprunts pour limiter les risques.

Lire l’intégralité de l’article de Johan Steenackers dans Trends-Tendances du 3 juillet.

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