Une nouvelle Bugatti pour rester la voiture la plus rapide du monde?

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Bugatti, filiale du groupe Volkswagen, prépare un modèle hybride pour rester la voiture la plus rapide dans le commerce. Elle pourrait aussi battre des records de perte financière…

Frivolité ou amour propre ? Le groupe Volkswagen, qui affiche une rentabilité confortable, ne craint pas de perdre de l’argent lorsqu’il s’agit de maintenir une réputation. Ainsi il pourrait sortir un nouveau modèle Bugatti, hybride, avec un moteur d’une puissance considérable de 1500 cv. Une perte cumulée de 1,7 milliard d’euros La marque française a été ressuscitée par le groupe Allemand, qui l’a rachetée en 1998. Une usine a été construite, qui produit des voitures depuis 2005 : des coupés à la fois les plus rapides et le plus chers au monde (plus d’un million d’euros/pièce, 431 km/h).

Le groupe Volkswagen ne donne pas le détail des résultats de la marque, mais la société d’étude Bernstein Research évaluait les pertes cumulées de l’entreprise à 1,7 milliard d’euros sur plus de 5 ans. Soit plusieurs millions par voiture vendue. Bugatti devait vendre 100 voitures par an, elle ne dépasse pas la moitié de ce chiffre (47 en 2013).

La sortie de modèles hybrides n’est pas encore annoncée officiellement. C’est Reuters qui a sorti l’information. La motorisation hybride s’impose même dans le monde de la voiture de sport, notamment en raison de la baisse des émissions de CO2 qu’elle produit et de son côté plus “responsable” en terme d’environnement. Et aussi pour l’accélération qu’elle peut procurer. La nouvelle génération de Bugatti serait limitée à 450 exemplaires, comme celle lancée en 2005.

Le nouveau modèle permettrait de récupérer la couronne de la voiture commercialisée la plus rapide du marché, ravie par la Hennessey Venom GT (435 km/h) en février dernier.

Un projet du petit fils de Ferdinand Porsche La résurrection de la marque Bugatti est une passion personnelle du président du groupe Volkswagen, Ferdinand Piëch, petit-fils de Ferdinand Porsche. Il est à l’origine de la prospérité actuelle du groupe VW, en développant Audi et en associant des marques. Il est aussi très attentif à ce que le groupe aligne des voitures à très haute performance, au-dessus des Ferrari et autres Porsche, quitte à ce qu’elles mangent un petit bout des bénéfices (11,7 milliards d’euros de profit opérationnel pour le groupe VW en 2013).

Robert van Apeldoorn

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