Citigroup annonce un accord de 7 milliards de dollars pour solder un litige

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La banque américaine Citigroup a annoncé lundi avoir accepté de payer 7 milliards de dollars pour solder des errements passés dans le secteur immobilier, selon un communiqué.

Cet accord, qui intervient après une amende de 8,9 milliards de dollars infligée à la banque française BNP Paribas, va affecter lourdement ses résultats trimestriels (-3,8 milliards de dollars avant impôts), dont il a repoussé la publication lundi d’une heure.

Dans le détail, Citigroup versera 4,5 milliards de dollars en liquide au département de la Justice (DoJ) et 500 millions de dollars à l’agence américaine de garantie des dépôts bancaires, la FDIC, et à des procureurs dans différents Etats américains, qui étaient associés au dossier.
Les 2,5 milliards de dollars restants iront dédommager les clients américains sous différentes formes, dont une réduction des prêts immobiliers et autres aides pour des travaux liés à l’immobilier, est-il ajouté dans le communiqué.

“L’accord annoncé aujourd’hui avec le département de la Justice, des procureurs et la FDIC résout tous nos litiges en cours sur la titrisation de prêts immobiliers RMBS (Residential Mortgage-Backed Securities, ndlr) et les CDO (titres dérivés adossés à des crédits immobiliers, ndlr)”, ces titres financiers complexes, a commenté le directeur général Michael Corbat, cité dans le communiqué.

Cet arrangement à l’amiable clôture plusieurs mois de négociations tendues entre la banque et les autorités américaines qui avaient menacé un temps Citigroup de poursuites pénales. La banque avait en effet entamé les négociations en proposant de payer 363 millions de dollars alors que le DoJ en réclamait 12 milliards.

Il est reproché à Citigroup d’avoir commercialisé des placements adossés à des crédits immobiliers fragiles qui ont généré des milliards de pertes pour les investisseurs qui les ont achetés. Pour des faits similaires, mais de plus grande ampleur, JPMorgan Chase avait accepté l’an dernier de verser 13 milliards de dollars pour échapper aux poursuites. Toujours pour les mêmes faits, Bank of America (BofA) est pour sa part engagée dans des négociations très serrées avec les autorités américaines, qui lui réclament près de 17 milliards de dollars, selon la presse américaine. Plus d’une dizaine de banques américaines ont d’ailleurs payé depuis 2012 plus de 80 milliards de dollars en pénalités diverses.

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