Le redressement se poursuit selon la FEB

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Si le redressement économique entamé au second semestre 2013 se poursuit en Belgique, le potentiel de croissance y reste trop faible, a estimé mardi la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) qui pointe notamment la stagnation des investissements, la situation “extrêmement délicate” du marché de l’emploi et la désindustrialisation rapide qui touche le Royaume.

Il ressort ainsi du “Focus conjoncture” de la fédération patronale que 47 pc des secteurs qu’elle a interrogés dans le cadre de son enquête semestrielle tablent sur une augmentation de l’activité économique au cours des 6 prochains mois alors que 42 pc d’entre eux misent sur une stabilisation. “C’est certes un peu moins que le résultat de l’enquête précédente – quand 53 pc des répondants tablaient sur une amélioration de l’activité – mais toujours relativement beaucoup par rapport aux 6 ou 7 dernières années”, a commenté Pieter Timmermans, l’administrateur délégué de la FEB.

Ces informations positives doivent toutefois être nuancées, a-t-il averti en évoquant un “rythme de croissance qui reste au faible niveau de 0,3 pc sur base trimestrielle” et une relance économique “particulièrement vulnérable d’un point de vue structurel”. Selon la fédération patronale, la valeur ajoutée de l’industrie est toujours inférieure de 10 pc à son niveau d’avant la crise et la balance commerciale belge est dans le rouge depuis 6 ans.

Quant aux investissements, ils stagnent et se situent eux aussi, à un niveau inférieur de 10 pc à celui d’avant la crise. “Et d’après les secteurs, la situation n’est pas prête de s’améliorer puisque 28 pc d’entre eux seulement comptent sur une augmentation au cours des 6 prochains mois alors que 56 pc prévoient une stabilisation”, a encore indiqué la FEB.

Enfin, selon la fédération patronale, la situation “reste extrêmement délicate” sur le marché du travail même si l’emploi total dépasse de 3 pc son niveau d’avant la crise. “Cette création nette d’emplois se fait quasi intégralement dans le secteur non-marchand” alors que les pertes d’emplois se sont multipliées principalement dans l’industrie et la construction. “Les fédérations estiment que cette situation va perdurer”, 47 pc d’entre elles misant sur un nouveau recul de l’emploi au cours du semestre à venir tandis que 42 pc tablent sur une stabilisation.

“Globalement, la Belgique a bien résisté à la crise et le redressement économique se poursuit mais il ne faut pas ignorer les nombreux signaux négatifs qui persistent”, a résumé Pieter Timmermans. “Ce serait une erreur historique que de conclure qu’on peut revoir à la baisse notre ambition de mener à bien les réformes socio-économiques qui s’imposent”, a-t-il ajouté en appelant à une formation rapide de gouvernements “efficaces”. “Le plus important, c’est le socio-économique”, quelles que soient les coalitions formées, a enfin estimé l’administrateur délégué de la FEB. “Peu importe la couleur du chat du moment qu’il attrape des souris”, a-t-il conclu.

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