Fisc et transports : les 2 grandes faiblesses de Bruxelles

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Bruxelles est passée de la 4e à la 6e place des villes d’Europe les plus plébiscitées comme destination par les hommes d’affaires, selon l’European Cities Monitor. Le ministre régional de l’Economie, y voit deux grands avertissements.

Bruxelles est passée de la 4e à la 6e place des villes d’Europe les plus plébiscitées comme destination par les hommes d’affaires, ressort-il de l’European Cities Monitor, baromètre établi par la multinationale du conseil en immobilier Cushman & Wakefield. Pour Benoît Cerexhe, ministre bruxellois de l’Economie, s’il ne s’agit pas de la meilleure des nouvelles qui soient, Bruxelles n’en perd pas pour autant son attrait aux yeux des entreprises consultées.

Londres, Paris et Francfort continuent quant à elles de caracoler en tête de ce classement de 36 villes établi chaque année depuis 22 ans, sur base d’une enquête menée auprès des dirigeants et administrateurs chargés de l’emplacement des 501 plus importantes entreprises d’Europe.

Bruxelles progresse sur la qualité des télécoms mais recule sur les transports intra-urbains

Les tableaux présentés mercredi par Cushman & Wakefield révèlent que, sur les quatre premiers des 12 critères d’évaluation de la prise de décision d’implantation des entreprises, Bruxelles a progressé ou s’est maintenue dans le classement. Il s’agit de l’accessibilité des marchés, consommateurs et clients (4e en 2011, 5e en 2010), la disponibilité du personnel qualifié (7e, + 2 places), la qualité des télécommunications (9e, + 2 places), les transports urbains et internationaux (5e, comme en 2010).

Le recul principal est observé en matière de facilités de transport intra-urbain, Bruxelles passant de la 12e à la 17e place, et dans le climat généré par le gouvernement en matière de politique de taxation et d’incitants fiscaux. Cushman et Wakefield souligne à ce sujet que les entreprises interrogées n’arrêtent pas leur analyse à la desserte des 19 communes mais formulent leur évaluation en prenant en compte une zone de mobilité beaucoup plus large.

Les 2 avertissements de l’European Cities Monitor à Bruxelles

Pour Benoît Cerexhe, qui assistait à la présentation des résultats du 22e baromètre du genre, un des principaux avertissements a trait aux transports urbains. Cela doit conforter la Région dans l’option prise par le gouvernement Picqué de créer une ligne de métro sur l’axe nord-sud à l’échéance 2018, et d’assurer l’automatisation des lignes 1 et 5 d’ici 5 ans maximum. “Seul un réseau de transports publics performant, moderne et rapide permettra de convaincre des bienfaits du changement de mode de transport”, a-t-il commenté. Le ministre s’est également dit favorable à la création de nouvelles lignes de tram rapide en surface pour desservir les sites à haut potentiel de développement économique situés aux limites de la Région.

L’autre avertissement porte sur la place en recul de Bruxelles sur le plan du climat fiscal. Le ministre cdH y voit un signal aux décideurs politiques après plus de 400 jours de crise – le baromètre a été réalisé au cours de l’été avant l’accord institutionnel. Benoît Cerexhe a ajouté que la fiscalité sur l’entreprise avait diminué en Région bruxelloise au cours des sept dernières années. “Et elle continuera de le faire”, a-t-il prédit, précisant que le principe de la suppression de la taxe sur les bureaux dans certaines zones de la ville avait été adopté.

Trends.be, avec Belga

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