70.000 emplois sauvés : Milquet défend son bilan de crise

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En tout, les mesures en faveur de l’emploi, prises depuis le début de la crise en 2008, aurait permis de sauver 70.000 postes minimum, a chiffré Joëlle Milquet, ministre sortante de l’Emploi. Elle plaide pour une prolongation des mesures anticrise jusqu’à la fin de l’année, voire en 2011. Mais aussi pour la constitution rapide d’un gouvernement socioéconomique.

Les mesures en matière d’emploi prises depuis l’éclatement de la crise économique en 2008 ont permis de sauver au moins 70.000 emplois, a affirmé jeudi Joëlle Milquet, ministre de l’Emploi sortante, dressant en quelque sorte le bilan d’une législature qui se termine de manière anticipée.

Les mesures anticrise (chômage temporaire des employés, crédit-temps de crise, réduction du temps de travail de crise, prime de crise) ont permis d’éviter 10.000 licenciements, chiffre la ministre. Le plan d’embauche win-win , entré en vigueur le 1er janvier dernier, a déjà remis près de 8.000 chômeurs au travail. Le renforcement de la politique des titres-services a créé 17.000 emplois en 2009, l’extension du Maribel social 3.500 emplois.

A ce chiffre de créations d’emploi, on peut ajouter au minimum 10 % du nombre d’ouvriers qui auraient été licenciés sans le chômage économique, soit un minimum de 20.000 emplois sauvegardés pour plus de 200.000 ouvriers en chômage économique. “Par ailleurs, dans le secteur public, l’emploi contractuel a crû de 13.000 personnes en 2009″, a ajouté la ministre sortante.

Les prévisions généralement avancées se sont donc révélées plus pessimistes que la réalité. Ainsi, la Banque nationale avait prédit une perte de 74.000 emplois sur 2009, mais celle-ci s’est limitée à 38.000, a fait valoir Joëlle Milquet qui plaide d’ores et déjà pour une nouvelle prolongation des mesures anticrise jusqu’à la fin de 2010, voire 2011, alors que leur prolongation est actuellement assurée jusque fin septembre : “Le début d’embellie que nous constatons est encore fragile !”

Pour ce faire, un gouvernement est nécessaire rapidement, a-t-elle affirmé. La présidente du cdH avait fait savoir sa préférence pour un gouvernement socioéconomique constitué rapidement après les élections, les discussions communautaires étant menées à part. Or, des partis flamands tels que le CD&V et l’Open VLD ont prévenu qu’ils voulaient un accord communautaire avant tout futur gouvernement. “Il est préférable de mener les deux sujets séparément”, a réaffirmé Joëlle Milquet, évoquant la perspective d’un accord-cadre avant la constitution d’un gouvernement. Si cela s’avère nécessaire, cependant, “les deux peuvent se faire ensemble”, a-t-elle nuancé.

Trends.be, avec Belga

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