ThromboGenics stagne

La société biotechnologique a dévoilé des chiffres semestriels décevants marqués par une évolution poussive des ventes de Jetrea, son seul médicament récemment commercialisé, ce qui ne dissuadera certainement pas les hedge funds d’estomper leurs importants investissements à la baisse sur ThromboGenics.

En chiffres brutes, la société biotechnologique a bouclé le premier semestre sur des revenus de 102,7 millions dont 90 millions de versements intermédiaires reçus d’Alcon dans le cadre de son partenariat pour le Jetrea hors des États-Unis. ThromboGenics a également reçu des royalties dans le cadre de cette alliance mais qui sont restées dérisoires (0,2 million) étant donné notamment que les procédures de remboursement par les sécurités sociales sont toujours en cours en Europe.

L’essentiel des ventes provient ainsi des États-Unis où ThromboGenics commercialise directement son Jetrea, un traitement de l’adhérence vitréomaculaire, auprès des médecins spécialisés. À la fin juin, le compteur des ventes affichait 16,6 millions de dollars alors que les analystes visaient plutôt un chiffre proche des 20 millions de dollars. Plus inquiétant, on constate que la cadence des ventes a plutôt tendance a stagné. Entre la commercialisation mi-janvier et la fin avril, ThromboGenics avait indiqué avoir vendu pour 10,2 millions de dollars de Jetrea, soit 2,9 millions de dollars par mois en moyenne. En mai et juin, la société a réalisé des ventes de 6,4 millions de dollars, soit 3,2 millions de dollars de mois. Cette progression de 10% par rapport aux premiers mois de commercialisation est faible tenant compte du fait que les premières semaines sont traditionnellement peu porteuses, les équipes commerciales devant démarcher les prescripteurs potentiels. Les analystes prévoyaient ainsi une croissance de l’ordre de 50%.

Financièrement, la situation de ThromboGenics demeure par contre excellente avec une trésorerie de 193,6 millions, en hausse de 45,4 millions grâce évidemment aux paiements reçus d’Alcon (90 millions).

Cédric Boitte

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