BNP Paribas: une perte nette de 4,3 milliards d’euros…

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BNP Paribas a subi une perte nette de 4,3 milliards d’euros au deuxième trimestre, sa première depuis la fin 2008, après les lourdes sanctions infligées à la banque aux Etats-Unis fin juin, selon un communiqué publié jeudi.

La banque française a enregistré dans ses comptes trimestriels une charge exceptionnelle de 5,95 milliards d’euros liée au règlement d’un litige, qui portait sur des transactions réalisées avec des pays sous embargo économique américain. Au total, BNP Paribas a accepté de payer 6,6 milliards d’euros pour éviter un procès mais la banque avait déjà provisionné 798 millions d’euros dans ce dossier.

Hors éléments exceptionnels, le groupe se targue d’avoir réussi à dégager un bénéfice net de 1,9 milliard d’euros, en hausse de 23,2% par rapport à la même période de 2013, un bond lié notamment aux performances de sa banque de financement et d’investissement.

La bonne santé de ses activités opérationnelles a été plombée par ses ennuis judiciaires aux Etats-Unis, dont la législation s’est appliquée puisque les opérations incriminées (du négoce de gaz et de pétrole avec le Soudan, l’Iran et Cuba) étaient libellées en dollars. Dans le détail, BNP Paribas, qui avait plaidé coupable fin juin, a enregistré une charge de 5,75 milliards d’euros pour payer son amende et une autre de 200 millions d’euros dans le cadre des mesures qu’elle doit mettre en place pour éviter de reproduire les faits qui lui étaient reprochés. Il s’agit notamment de la création d’un département chargé de s’assurer que la banque respecte les lois américaines à New York, où seront dorénavant traités tous ses flux en dollars.

En revanche, BNP Paribas continue d’afficher une structure financière solide. Si les sanctions américaines ont ramené son ratio de fonds propres “dur” (fonds propres mis en réserve rapportés aux crédits consentis) à 10%, contre 10,6% fin mars, celui-ci reste nettement au-dessus des exigences des régulateurs.

La dernière perte nette de BNP Paribas remontait au quatrième trimestre 2008, à hauteur de 1,4 milliard d’euros. Elle était due aux déboires de sa banque de financement et d’investissement, après la faillite de Lehman Brothers en septembre de la même année.

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